Le dimanche 29 mai dernier, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président de la République, François Hollande, se sont retrouvés à Douaumont dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Bataille de Verdun.
Pour cette occasion, l’état avait passé commande de 3 500 musettes au chantier d’insertion étoffe Meuse de Stenay. Ces musettes étaient les cadeaux offerts aux invités du Président de la République.
La musette du Poilu ? C’est cette besace qui a accompagné chaque poilu. Elle était accrochée au soldat dans tous les actes de sa vie quotidienne d’alors.
Centenaire oblige, la véritable musette du soldat est actuellement refabriquée à l’identique dans une démarche muséographique et respectueuse de l’histoire. Et cela se passe dans les ateliers stenaisiens d’Étoffe Meuse. Cette initiative originale est l’oeuvre du Centre Social et Culturel du ,Pays de Stenay et de son chantier d’insertion Étoffe Meuse qui allie couture et insertion, couture et patrimoine, couture et mémoire.
Les musettes couleur sable, de 1914, ont été fabriquées avec des pigments de la terre de Woëvre et numérotées à 1914 exemplaires. Les musettes 1916, couleur rouille, numérotées, elles aussi, à 1916 exemplaires sont empreintes de la terre de Douaumont. Il y a aussi des musettes pour les enfants.
La musette du soldat de la grande guerre est confectionnée en toile de lin brute, avec des couleurs aux très nombreuses nuances. Cela peut aller du beige très clair pour 1914-1915 au brun rouille très foncé pour 1916.
La série spéciale des 3500 musettes a été estampillée « Verdun 2016 », logo de la mission centenaire nationale. Elle a été commandée le 1er avril dernier, un véritable challenge pour le Centre Social et Culturel qui a su mettre en mouvement tout le territoire pour « un défi humain et solidaire ».
Car produire 3500 musettes en quelques semaines, voilà qui a demandé de la passion et de l’enthousiasme de tous et pas seulement du chantier d’insertion. De Stenay à Haudainville en passant par étain ou Damvillers, chantiers d’insertion, associations, boutiques solidaires, conseillers municipaux, acteurs sociaux, habitants du Nord meusien, écoles... toute une chaîne de solidarité s’est mise en place pour relever ce beau défi.
