Actualités des associations

L’automne et les sorties forestières étant de mise, la Ville de Stenay tenait à rappeler les bons gestes à adopter en cas de découverte de munitions de guerre.


Trois guerres se sont déroulées sur notre secteur en moins d’un siècle, elles ont truffé le sol de nombreux engins de guerre non explosés.
Même si notre secteur est moins concerné que la ligne de front dans le secteur de Verdun, il n’est pas rare de découvrir des munitions, principalement stockées par les Allemands ou laissées suite aux combats de 1914 ou encore issues de la libération en 1918 comme ce fut le cas cette année.
De part la nature de leur localisation, il est difficile de donner une évaluation même approximative du nombre d’engins de guerre encore présents dans le sol meusien. En effet, on peut les trouver dans divers endroits et leur découverte est souvent fortuite.
Certains n’ont pas fonctionné, ont été abandonnés, dissimulés ou enfouis. Tous représentent un risque.
Il ne se passe pas une semaine sans que des bombes, des obus ou des grenades non éclatés, ne reviennent à la surface au hasard des travaux des champs, de terrassements ou par l’effet de sécheresse ou d’érosion naturelle.
Le fleuve fait également remonter des munitions suite aux périodes de crues à ce sujet les pêcheurs doivent être vigilants.
Il est également possible que des munitions datant de la Seconde Guerre Mondiale soient retrouvées.

 

Quels risques ?


Les munitions trouvées peuvent être plus dangereuses maintenant qu’à l’époque du fait de la dégradation de leur enveloppe.
Les découvertes d’engins de guerre peuvent représenter un danger mortel pour la ou les personnes présentes sur place lorsqu’il y a manipulation ou transport de ces munitions abandonnées et plus particulièrement celles à charge chimique.
En cas de découverte d’engins explosifs (tels que grenades, obus, bombes, détonateurs, munitions…), les risques sont les suivants :

  • Explosion de l’engin par manipulation, choc ou au contact de la chaleur,
  • Intoxication par inhalation, ingestion ou contact : en effet les armes chimiques, utilisées pendant la Ière guerre, renferment des agents toxiques mortels, et l’enveloppe de ces armes se dégrade au fil du temps pouvant provoquer un risque d’échappement de gaz en cas de choc,
  • Dispersion dans l’air de gaz toxiques.

Où se renseigner ?
à la Préfecture de la Meuse, Service interministériel de défense et de protection civile.
40 rue du Bourg - 55012 BAR-LE-DUC cedex
Téléphone : 03 29 77 55 55
Mail : pref-defense-protection-civile@meuse.gouv.fr

 

Principaux accidents contemporains

 

  • 8 juillet 1992 : Cierges-sous-Montfaucon, une moissonneuse aspire une bombe à phosphore , le pire est évité.
  • 2 octobre 1992 : à Brieulles-sur-Meuse, deux hommes gravement intoxiqués suite à l’ouverture d’un obus chimique chargé à l’ypérite (gaz moutarde).
  • 19 août 1993 : à Julvécourt, un collectionneur est blessé suite à l’explosion d’une grenade .
  • 2 septembre 1993 : Esnes-en-Argonne, deux personnes ont trouvé la mort à la suite de l’explosion d’engins de guerre qu’ils manipulaient.
  • en 1995 : mort de deux militaires ayant fait une mauvaise manipulation.
  • en 1997 : à Ornes, explosion d’une mine lors d’une fouille sauvage, deux morts.
  • 3 octobre 1998 : à Brabant-sur-Meuse, explosion d’un obus heurté par une herse rotative, dégâts matériels uniquement.
  • 6 avril 2001 : à Véry, tentative de neutralisation d’un engin de guerre dans une maison d’habitation, explosion lors de la manipulation, décès d’une personne.
  • 29 mars 2007 : à Verdun, décès d’un jeune homme dans l’explosion de l’obus qu’il manipulait dans son jardin. Les démineurs ont découvert et traité 2,5 tonnes d’engins de guerre à son domicile.


Les bons réflexes en cas de découverte

 

  • Ne pas y toucher et ne jamais s’approcher d’un engin de guerre en particulier en présence d’un nuage gazeux,
  • Ne pas le déplacer,
  • Repérer les lieux,
  • Alerter la mairie, la gendarmerie ou la police qui prendront toutes les mesures de sécurité qui s’imposent et qui avertiront la préfecture qui demandera l’intervention du service de déminage,
  • Avant d’allumer un feu, s’assurer de l’absence de munitions à proximité et dans le sous-sol jusqu’à faible profondeur,
  • Ne jamais enterrer un obus pour s’en débarrasser.