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D’un usage quotidien que le geste en devient banal, la lingette après l’avoir utilisée finit dans la cuvette des toilettes. Oui, mais ce petit geste anodin a de grosses conséquences pour le système d’assainissement de la Ville de Stenay. Histoire vraie.

 

Mardi 29 mai, 7 h 53, les pompes de refoulement des eaux usées de la Porte de France s’arrêtent. L’alarme raisonne aux services techniques municipaux et l’alerte est déclenchée. Il faut vite intervenir car le risque de débordement des eaux usées en pleine ville et vers le milieu naturel est imminent. Le service assainissement intervient sur site pour remettre en service le système afin qu’aucun déversement n’ait lieu autre part que dans la station d’épuration. Les pompes sont relevées et le constat s’impose : la pompe est complètement encombrée de lingettes nettoyantes. Pas moins d’une heure d’intervention sera nécessaire pour démêler l’écheveau de lingettes coincé dans les pompes.

 

Cette histoire est hélas trop souvent répétée pour le service assainissement, tant les usagers ont pris l’habitude de jeter dans les toilettes les lingettes et que celles-ci font parties de nos habitudes.

 

Ne nous méprenons pas. Nous ne contestons nullement l’usage de ces outils de nettoiement de notre quotidien, bien que cela nous coûte grandement plus cher (voir encadré). Souvent de bonne foi, l’utilisateur de lingettes se fie aux indications « biodégradables » ou pire « jetables dans les WC » portées sur les emballages.

 

Une lingette est un déchet solide et ce n’est pas l’action d’un éventuel broyeur qui change quelque chose au problème. Le matériel qui sert à l’acheminement des eaux usées n’est pas fait pour traiter des matières solides. Ce mardi 29 mai, le matériel a résisté aux lingettes. Mais cela provoque des usures prématurées des installations et le renouvellement coûte cher. Au final, ce sont donc les abonnés que nous sommes qui payons le prix. En tant que déchet solide, la lingette doit être mise avec les déchets ménagers, après usage. C’est là sa seule destination

 

 

Une étude de l’Observatoire bruxellois de la consommation durable, a mené un comparatif entre le nettoyage traditionnel (éponges / serpillières) et celui réalisé à l’aide de lingettes sur une année et sur une surface de 100 m² :

  • Le nettoyage traditionnel utiliserait 12,5 litres de détergent et 1 820 litres d’eau pour un coût de 35 euros
  • Le nettoyage avec lingettes utiliserait 1 530 lingettes pour un coût de 550 euros

Comme le bon sens le dit « Y’a pas photo » !

 

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