Avec la rentrée, vient la période de la chasse. Souvent décriée, la chasse et les chasseurs rendent des services à la communauté. Leur action va bien au-delà de la simple action de chasse. Ils sont avec d’autres, des sentinelles de la nature. Petit tour, non exhaustif, d’horizon.
Le sketch télévisé des Inconnus, devenu culte, autour du Bon chasseur et du Mauvais chasseur, aviné, qui tire dans tous les cas la fameuse galinette cendrée est une caricature féroce. Les rôles du chasseur souffrent également d’une méconnaissance du grand public, parfois entretenue par ce milieu de passionnés, considéré comme un peu fermé pour les non initiés. Au delà des clichés et des caricatures des humoristes, et relayés par les opposants à la chasse, il faut aussi savoir que le chasseur est un acteur de la préservation de la nature et que ses actions de prélèvement sur la faune, sont aussi des actions sanitaires.
Depuis qu’Astérix et Obélix ne parcourent plus les forêts de Gaule...
La gestion cynégétique des espèces permet de limiter la prolifération des grands ongulés (sangliers, cerfs... ) qui s’est particulièrement accrue depuis une trentaine d’année. Il faut savoir que la gestation d’une laie est de 115 jours environ et elle peut avoir une portée de dix marcassins. Dans le même temps, le nombre de chasseurs a diminué de 50 % en France, avec aujourd’hui environ 1,2 million de pratiquants.
Diminution des prédateurs d’un côté et prolifération de l’autre, le résultat n’est pas forcément en faveur du genre humain et son mode de vie. Ainsi en 2009, sur les 88 000 accidents de la voie publique (AVP), 65 000 étaient dus à des rencontres avec la faune sauvage, soit une augmentation de 54 % de ces AVP particuliers en un an selon le fonds de garantie des assurances. Et les périodes les plus propices à ce genre de rencontre, sont celles de la chasse et de la reproduction (avril/mai).
La conséquence ne s’est pas fait attendre. Les assurances ont cessé d’indemniser les dégâts matériels consécutifs aux collisions avec le gibier depuis octobre 2010, à moins d'avoir souscrit un contrat tous risques.
... le sanglier se porte mieux !
Il faut savoir également qu’un sanglier peut être porteur de multiples maladies très contagieuses comme la tuberculose, la peste porcine... Ces maladies peuvent se transmettre à d’autres espèces comme les bovins ou les porcins voire à l’Homme. Or, la très grande mobilité des hardes, fait que les foyers pathogènes peuvent se multiplier très rapidement et leurs proliférations ne rend plus rares leurs présences dans les milieux urbains, au coeur des villes. Dans ce cadre, les chasseurs jouent un rôle de veille et d’alerte sanitaire prépondérant.
Le chasseur est donc un acteur parmi d’autres de la gestion, sur le terrain, toute l’année, de notre environnement. Le reconnaître fait moins rire que la caricature, mais la passion peut donc également rimer avec raison.
Rencontre du quatrième type... Que faire ?
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