Après avoir vu la zone UA du plan local d’urbanisme (PLU), nous nous intéressons aujourd’hui à la zone UB, c’est-à-dire celle où l’habitat « moderne » est concentré. Cette zone bénéficie de la redéfinition de la zone UA et de l’abandon de règles d’urbanisme non adaptées aux nouvelles attentes en matière de construction.
L’avancée majeure de la zone UB dans le futur PLU de Stenay est en fait double. La première d’entre elles est la disparition du périmètre de 500 mètres autour des bâtiments classés et de la redéfinition de la zone UA (voir Sous les arcades de Novembre 2013). De ce fait, des immeubles se trouveront en dehors des contraintes urbanistiques liées à la nécessaire préservation du patrimoine. Sans pour autant devenir une zone de libre droit - l’urbanisme n’est pas encore arrivé à ce point - les libertés de construction seront plus grandes. C’est sans conteste une bonne nouvelle pour les porteurs de projets qui n’ont pas pu faire aboutir leurs demandes du fait des demandes du service de l’Architecte des Bâtiments de France.
L’autre avancée majeure de la zone UB réside dans son règlement. En effet, beaucoup de constructions ont été confrontées à des problématiques dont la pierre angulaire aura été sans conteste le dimensionnement des fenêtres. L’actuel règlement prévoit en effet, que les fenêtres doivent être une fois et demie plus hautes que larges. Exit donc les baies vitrées, les soupiraux et autres ouvertures qui ne correspondaient pas à cette règle. Autres soucis rencontrés, la couleur des toits. Certains projets prévoyaient des toits en tuiles noires. Hélas, l’actuel règlement prévoit qu’une matière de tuiles, seules les « rouges orangées nuancées » ont le droit d’être posées.
Ces questions, pour ne citer que celles-ci, ont donné bien des soucis à la fois aux pétitionnaires, qui bien souvent étaient contrariés dans leurs projets, aux services instructeurs qui cherchaient souvent à concilier l’inconciliable et demandaient à la Commune de prendre des arrêtés de permis de construire contraire à l’instruction tout en faisant preuve d’imagination, ce qui n’est pas toujours simple à faire. La modification du règlement apportera donc plus de sérénité.
La future zone UB comportera également des déclinaisons. Elles seront représentées par des indices. Ils sont actuellement aux nombres de trois : l’indice « l » correspondant au secteur du port de plaisance et de l’aire de services pour campingcars, tandis que l’indice « v » correspond à l’actuelle aire d’accueil des gens du voyage. Ces deux indices visent à marquer le territoire et à orienter la destination de certaines zones, pour en éviter les conflits d’usage. Ils reprennent aussi une situation existante et les confortent dans le document d’urbanisme. Le troisième indice et le « p ». Celui-ci sert à identifier les secteurs à potentiel de renouvellement urbain, actuellement en attente de projet d’aménagement global dans lesquels les extensions des constructions existantes sont limitées. En fait, cet indice concerne l’ancien site industriel de « la Forge », actuellement classé en zone économique (UX). Cette orientation a été prise pour préserver le devenir de ce site et ne pas obérer les possibilités de reconversion de celui-ci. Notons également la disparation de l’indice « i », pour zone inondable dans le futur PLU. Attention toutefois à ne pas se méprendre. La Commune reste subordonnée au plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) qui limite grandement les possibilités en matière de construction. Cependant, le PPRI est reporté de manière graphique sur les documents. De ce fait, il en devient plus lisible.
Le nouveau PLU de Stenay essaie donc de tenir compte des difficultés rencontrées dans l’actuel document et d’apporter des réponses à celles-ci dans sa nouvelle rédaction. Ce n’est cependant pas un exercice simple, car de nouvelles règles urbanistiques sont venues se greffer sur les documents d’urbanisme, issues pour la plupart des lois « Grenelle de l’environnement ». Toujours est-il que le maximum est fait pour résoudre les questions.